Dermatochirurgie

La dermatochirurgie regroupe les gestes destinés à retirer une lésion cutanée (bénigne, suspecte ou maligne) et à reconstruire la zone opérée pour restaurer au mieux l’esthétique et la fonction. Sur le visage, ces interventions exigent une précision millimétrée afin de préserver les reliefs naturels et les lignes de tension de la peau.

À Lyon, le Dr Durbec, chirurgien de la face et du cou, travaille en étroite collaboration avec les dermatologues pour assurer un diagnostic fiable, un geste d’exérèse conforme aux recommandations et une reconstruction soignée, adaptée à chaque localisation.

Dermatochirurgie

Indications : quand avoir recours à la dermatochirurgie ?

Les lésions cutanées

Une collaboration étroite avec un dermatologue est indispensable. Seul un dermatologue peut poser l’indication d’une exérèse chirurgicale d’une lésion cutanée. Concernant les lésions cutanées, on peut distinguer trois cas de figure :

  • Lésions malignes (cancers cutanés) : l’exérèse complète avec marges de sécurité est le traitement de référence pour viser la guérison et limiter le risque de récidive
  • Lésions suspectes : quand l’examen clinique ne suffit pas, l’ablation permet l’ analyse anatomopathologique qui seule confirme la nature bénigne ou maligne
  • Lésions bénignes : elles peuvent être retirées à titre préventif (risque évolutif) ou confort/esthétique (frottements, irritations, gêne visuelle)

Les cicatrices

Il est impossible de faire disparaître complètement une cicatrice, que ce soit par la chirurgie ou par tout autre moyen (pommades, tatouages, peeling, laser…).

Le but d’une reprise chirurgicale est de remplacer une cicatrice « vicieuse » par une nouvelle cicatrice que l’on espère moins gênante et plus discrète. Ainsi sont concernées :

  • les cicatrices rétractiles : très indurées et « recroquevillées», ne se laissant pas distendre, très inesthétiques et pouvant même parfois limiter certains mouvements
  • les cicatrices ulcérées : leur fragilité aboutit à de fréquentes « écorchures » superficielles qui deviennent permanentes, se creusent et s’aggravent
  • les cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes : inflammatoires, douloureuses, rouges, élargies et surtout gonflées « en relief ». Leur traitement est très délicat et soumis à de fréquentes récidives
  • les cicatrices inesthétiques : larges, colorées, irrégulières, décalées, enfoncées, adhérentes

La dermatochirurgie est-elle faite pour vous ?

En cas de lésion cutanée maligne ou suspecte, la question ne se pose pas : l’exérèse est réalisée d’office et l’examen anatomopathologique est systématique pour confirmer le fait que la lésion a été retirée en totalité.

Dans le cas d’une demande de retrait de lésion cutanée bénigne ou de cicatrice inesthétique, l’objectif est une amélioration réaliste. Il faut donc tenir compte de la qualité de peau, de la localisation, de l’âge et des antécédents de cicatrisation.

Attention, dans le cas d’une intervention sur le visage, pour des raisons carcinologiques, fonctionnelles ou esthétiques, le choix d’un chirurgien plastique du visage est d’une importance primordiale. Votre chirurgien examinera la lésion ou la cicatrice afin de décider du traitement approprié et de vous informer des résultats qui peuvent être attendus.

Consultation et préparation

La première consultation comprend :

  • un interrogatoire ciblé (ancienneté, évolution, symptômes)
  • un examen clinique précis de la lésion ou de la cicatrice et un dessin préopératoire des repères
  • l’explication des options techniques (suture directe, plastie locale, greffe), des bénéfices attendus et des limites

Selon la technique d’anesthésie, un bilan pré-anesthésique et une consultation d’anesthésie peuvent être nécessaires.

Recommandations usuelles : arrêt de l’aspirine/anti-inflammatoires 10 jours avant , sevrage tabagique conseillé (le tabac retarde la cicatrisation), peau propre sans maquillage ni bijoux le jour J. En cas d’anesthésie autre que locale, jeûne de 6 heures.

Déroulement d’une intervention de chirurgie dermatologique

Anesthésie et modalités d’hospitalisation

Dans la majorité des cas, la dermatochirurgie du visage se fait en externe ou en ambulatoire : sortie le jour même. Trois modes d’anesthésie sont possibles, choisis en concertation :

  • Locale pure (le plus fréquent)
  • Locale avec sédation (“vigile”) pour plus de confort ou gestes complexes
  • Générale, rarement nécessaire

Le geste : exérèse et reconstruction

Le temps opératoire comporte deux étapes réalisées la plupart du temps dans la même séance :

Etape 1 : Exérèse de la lésion
L’ablation vise la complétude (avec marges adaptées pour les cancers cutanés). La pièce est systématiquement adressée en anatomopathologie .

Etape 2 : Reconstruction
L’objectif est de fermer de façon fiable en respectant les plis naturels et les lignes de tension de la peau :

  • Suture directe après exérèse “en fuseau” lorsque cela est possible
  • Plasties locales (lambeaux) pour redistribuer les tensions et fondre la cicatrice dans les reliefs du visage quand la fermeture directe n’est pas idéale
  • Greffe de peau lorsqu’il manque de la substance cutanée et qu’un lambeau n’est pas indiqué
  • Plus rarement, sur cicatrices très étendues, expansion cutanée ou association de plusieurs techniques

Pour les cicatrices à reprendre, de simples excisions avec suture soignée peuvent suffire; sinon, des incisions de réorientation servent à “casser” l’axe de traction, à mieux aligner la cicatrice et à réduire la tension.

Suites opératoires et cicatrisation

Les suites sont le plus souvent simples : tension modérée, petits suintements, œdème et ecchymoses transitoires, démangeaisons pendant la cicatrisation. Les fils (s’ils ne sont pas résorbables) sont retirés entre J5 et J15 .
L’évolution habituelle : rougeur initiale, parfois phase brune/fibreuse/indurée, puis éclaircissement et assouplissement à partir du 3ᵉ mois.
Recommandations :

  • éviter de forcer sur la zone opérée les premiers jours
  • massages cicatriciels selon les consignes du chirurgien
  • photoprotection stricte (écran total, chapeau) tant que la cicatrice reste colorée

Un suivi dermatologique est conseillé, d’autant plus que l’exposition solaire est le premier facteur de risque de cancers cutanés.

Certaines cicatrices (hypertrophiques, chéloïdes) peuvent bénéficier, selon les cas, de corticoïdes intralésionnels, laser ou dermabrasion en complément.

Résultats et limites

La dermatochirurgie vise un double objectif : traiter la lésion (guérison oncologique lorsque nécessaire) et obtenir la cicatrice la plus discrète possible. Il faut toutefois rappeler qu’aucune technique ne fait disparaître complètement une cicatrice. Le résultat dépend de la qualité de la peau, de la localisation, de la tension exercée et des habitudes du patient (tabac, soleil).

Tarif et prise en charge

Le prix d’une dermatochirurgie débute à 500 € et varie selon la nature de la lésion, la complexité de la reconstruction et le type d’anesthésie.

Ce prix comprend généralement : honoraires du chirurgien et contrôle post-opératoire.
Ne sont pas inclus : la consultation préopératoire, l’ examen dermatologique préalable, la consultation d’anesthésie et le bilan pré-anesthésique en cas d’anesthésie autre que locale.

Lorsque l’intervention est médicalement indiquée (lésion maligne/suspecte, gêne fonctionnelle), une prise en charge partielle par l’Assurance Maladie et la mutuelle est possible selon le codage. En cas de d’acte purement esthétique en revanche, aucune prise en charge par la Sécurité sociale est possible.

Un devis détaillé et personnalisé est remis après la consultation initiale.

L’expertise du Dr Durbec à Lyon

Chirurgien de la face et du cou à Lyon, le Dr Durbec associe rigueur oncologique (respect des marges, traçabilité anatomopathologique) et exigence esthétique (orientation des incisions, choix de la suture, plasties locales sur mesure). Son approche privilégie :

  • un diagnostic coordonné avec votre dermatologue
  • un geste conservateur et précis pour préserver les reliefs du visage
  • un suivi attentif jusqu’à maturité cicatricielle

Cette prise en charge experte, fondée sur l’expérience clinique et les standards de qualité, vise des résultats sûrs, durables et naturellement intégrés.